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INSECURITE ALIMENTAIRE ET CONTROLE SOCIAL – Un petit pas en direction d’Haïti.   Leave a comment

Aide Humanitaire et Contrôle Social

Par

Maryse Noël Roumain

L’aide humanitaire est une aide d’urgence et ponctuelle mise en place lors de situations exceptionnelles ou de catastrophe naturelle. Elle peut prendre plusieurs formes (don d’alimentation, d’équipements, prestation de personnes…) et peut provenir de plusieurs sources (les associations et NGO humanitaires, les Etats et autres collectivités publiques, les entreprises, les églises…)

L’aide humanitaire est basée sur les principes généraux des droits de l’homme qu’elle permet de renforcer.  Il s’agit de droits économiques, sociaux et culturels qui s’ajoutent aux droits proprement civils et politiques.

La reconnaissance de ces droits et la nécessité de les défendre est assurée par un pacte international adopté par l’ONU dont le renforcement est assuré par le Comité de l’ONU pour les droits économiques et sociaux (DESC).

Il s’est agi d’établir les liens qui existent entre la pauvreté et les Droits de l’homme.  L’extrême pauvreté et l’exclusion sociale constituant une violation de la dignité humaine, des mesures urgentes sont nécessaires pour les combattre (voir wikipedia.org).

Le Programme d’Action de Vienne reconnaît la responsabilité finale de l’Etat et des gouvernements respectifs dans le domaine des droits de l’homme y compris des droits économiques, sociaux et culturels.  Il établit aussi qu’en cas de faillite de l’Etat, la coopération internationale est vitale.

Revenons donc à la question : y-a-t-il contrôle social par l’aide humanitaire ?

Ceci est clair : cette aide est non seulement caritative et motivée par la compassion ; elle est fondamentalement politique. Elle intervient non seulement en cas d’incapacité des Etats, des gouvernements et des peuples à se prendre en charge en ce qui concerne les droits – au sens large – de l’homme, mais aussi dans le cas d’Etats dont les politiques publiques ne répondent pas aux besoins, aux nécessités de la population. Elle interfère avec la souveraineté de l’Etat et dans beaucoup de cas, lui permet d’offrir aux masses appauvries des solutions qui la détournent des méthodes de lutte radicale comme les manifestations, les grèves, etc. prônées par les organisations qui veulent les réformes radicales et la révolution.

 

C’est une autre façon de concevoir le monde et la transformation des conditions de vie de la population que la manière marxiste et révolutionnaire.

En ce qui concerne la sécurité alimentaire en Haïti, par exemple, les faits sont là, probants : le Conseil National de Sécurité Alimentaire fait état que 17 communes du pays, situées dans le nord-ouest, le nord-est et le sud-est, sont en phase 3, ce qui correspond à une situation de crise alors que la majorité des communes du pays sont en phase 2 de la sécurité alimentaire, soit un niveau de stress.  Ces communes font face à un manque de disponibilité alimentaire. A celles-là s’ajoutent une dizaine de communes classées en phase 1.  Il s’agit de zones irriguées où la nourriture est disponible et des emplois sont créés. (Il faudrait de plus évaluer l’impact sur la situation de sécurité alimentaire dans les zones urbaines appauvries où vit une grande partie de la population pauvre).

Il s’agit donc pour l’Etat, le secteur privé, mixte et les ONG de prendre les mesures prônés par l’organisme de sécurité alimentaire sur son site (cnsa.org) d’éviter que les communes de la phase 2 et 3 ne passent à la phase 4, celle qui ouvre la voie à l’intervention de l’aide humanitaire, car, constituant une situation de catastrophe, de sécheresse ou de famine.

Quant aux regroupements révolutionnaires, le choix s’impose à eux de prôner la radicalisation, le changement par les élections, ou par la voie empruntée par des groupements paysans proches de la gauche.

 

 

 

Posted March 20, 2014 by maryseroumain7 in Uncategorized