Archive for August 2012

Texte Datant de 2009. Extrait de mon manuscrit: Une Démocratie Dévoyée, rédigé à partir de sources Internet.   Leave a comment

 

1989-1990, Deux Années Fertiles en Evénements Politiques.

Maryse Noël Roumain

C’est la chute du Mur de Berlin qui sera suivie de celle des régimes communistes d’Europe de l’Est et finalement de la décomposition de l’URSS en plusieurs Etats. 

Le Mur de Berlin, qui sépare la ville en Berlin Est ou République Démocratique Allemande, communiste, et Berlin Ouest ou République Fédérale Allemande, capitaliste, avait été érigé au début des années soixante pour tenter d’arrêter la fuite des insatisfaits du communisme.  Il a constitué pendant plus de vingt-huit ans « le symbole du clivage idéologique et politique d’une Europe divisée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. »

Déjà en 1983, la Hongrie passe au capitalisme. En août de la même année, un membre de Solidarnosc, parti non-communiste polonais, devient Premier Ministre de la Pologne.  Une contagion de liberté va aussi gagner les Allemands.  A Berlin Est, le 4 novembre 1989, un million de personnes sont dans les rues et des centaines de milliers dans les autres grandes villes.  Sous la pression de la foule, « le mur tombe » dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, provoquant un véritable « rush » vers Berlin Ouest, d’option capitaliste, le lendemain matin.

Après la chute du Mur de Berlin s’ensuivit la chute des régimes communistes d’Europe Centrale.  La conséquence en est la désagrégation de l’empire soviétique. 

En Tchécoslovaquie, la « Révolution de Velours » met fin au communisme.  En Bulgarie, le régime stalinien cède la place à un communisme plus ouvert.  En Roumanie, Ceaucescu est éliminé violemment.  Les Etats baltes, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, proclament leur indépendance.

En Janvier 1990, c’est la chute du régime d’Albanie, lui-même pro-chinois.  Se plaignant de la pauvreté et de l’absence de libertés, des milliers d’Albanais participent à des manifestations contre le régime communiste et cherchent refuge dans les ambassades étrangères ou partent par bateau pour l’Italie.

Il ne fait pas de doute que le communisme pro-soviétique a fini par échouer et, en fait, c’est l’option communiste elle-même qui se trouve remise en question.

Posted August 11, 2012 by maryseroumain7 in Uncategorized

Conclusion à mon texte: Une Démocratie Dévoyée   Leave a comment

Les Echecs Répétés de « l’Etat Fictif » Haïtien

Maryse Noël Roumain

La question se pose de savoir si nous sommes ou avons jamais été dans une transition démocratique en Haïti – mise à part la rédaction de la constitution de l987 -.

Si la réponse est oui nous devons nous demander où en sommes-nous quant à l’existence de partis politiques structurés et fonctionnant selon des normes démocratiques ? Où en sommes-nous quant au respect de la constitution de 1987 qui encourage la représentativité et des politiques publiques adaptées à l’intérêt général ? Pourquoi nos deux présidents élus de ces vingts dernières années- Aristide et Préval- ne sont-ils pas l’émanation d’institutions démocratiques ?  Où est le Conseil Electoral Permanent prévu par la constitution qui devait réaliser des élections crédibles en toute indépendance ?

S’il est vrai que l’onction populaire des gouvernants est la principale caractéristique d’une démocratie, il n’en reste pas moins  que le vote de la majorité demeure une procédure admise universellement comme s’identifiant à l’essence même d’un régime démocratique.

A cette majorité nécessaire et essentielle correspondent des minorités politiques que tout projet de démocratie véritable se doit de prendre en compte, car elles doivent être comprises comme étant les expressions plurielles de la totalité sociale. La démocratie étant un régime pluraliste qui implique l’acceptation de la divergence d’intérêts et d’opinions…il n’y a plus de démocratie sans la reconnaissance de valeurs partagées qui permettent aux conflits de ne pas monter aux extrêmes de la guerre civile ou du « rache manyòk ».

Force nous est de reconnaître que la réalité concrète dans notre contexte haïtien est toute autre.  Elle est plutôt marquée par une lutte acharnée, pour le contrôle  du pouvoir, basée sur les intérêts particuliers, la division, l’esprit de clan, la partisanerie, et l’exclusion.

Force nous est de reconnaître aussi que les forces politiques et sociales qui ont pris le pouvoir depuis 1990 ne sont pas des forces pro-démocratie.  D’Aristide à Préval le style tant soit peu change mais le fond reste le même : mépris pour les élections comme procédure de compétition pour la prise du pouvoir par des voies démocratiques, utilisation de la recherche consensuelle à des fins uniquement personnelles, approche anti-institutionnelle marquée par le refus de s’organiser et  rejet des organisations- partis politiques,  co-optation des parlementaires et de l’instance judiciaire, recherche de la pérennité aux dépens de l’alternance par la continuité des institutions, absence d’une vision économique basée sur les besoins de la population, etc.

Force nous est de reconnaître aussi sinon la prédominance du moins l’ampleur de ce que nous convenons de considérer comme étant une forme d’anarcho- populisme dans notre pays.  Après tout, ces « rouleaux compresseurs » quand ils s’attardent dans une « politique de la rue » et refusent d’intégrer les partis politiques, partisans qu’ils sont du dictat des bidonvilles, sont-ils une bonne chose pour la démocratie représentative ?

Les considérations qui précèdent nous autorisent-elles à conclure à un échec du projet démocratique en Haïti ?  Nous voulons croire que non.

Pour ma part, je considère, à la suite d’autres auteurs, la crise de l’Etat haïtien comme étant le principal obstacle à l’instauration de la démocratie dans notre pays.

D’abord, au départ des Duvalier, l’Etat fut dominé par l’institution militaire qui fut incapable de soutenir un passage à la démocratie du fait de son état de décomposition avancé, de ses pratiques de corruption et de contrebande sans oublier le traffic de la drogue.  De plus, la nature fondamentalement répressive de l’armée due en partie à ses liens avec les forces duvaliéristes et les « ambitions démesurées et aveugles » de ses dirigeants furent les causes principales de l’échec du projet démocratique.

La déliquescence de l’armée, son absence de vision et de volonté démocratique, sa nature répressive, favorisèrent le retour d’Aristide au pouvoir.  Ce fut la mise en place d’un projet de « démocratie assistée » portée par les forces externes.  Projet qui échoua « du fait de la ressurgence des pratiques caractérisées par le minage des institutions et la réapparition du présidentialisme autoritaire et autocratique » (voir : Sauveur Pierre-Etienne).

C’est ce régime de « démocratie assistée » qui se poursuit sous Préval, avec l’appui de la communauté internationale à des porteurs sociaux qui ne s’identifient pas au projet démocratique.

Tragiquement, nous devons constater que nous ne sommes pas en démocratie malgré les quelques libertés conquises de haute lutte et le recul relatif de l’insécurité.

Il devrait maintenant être clair pour tous que le courant lavalas, tel qu’il s’est manifesté dans la réalité des faits, n’est porteur ni d’un projet révolutionnaire ni d’un projet de démocratie.  Il représente plutôt un dévoiement de la voie démocratique qu’ont choisie beaucoup d’haïtiens qui ont voté pour la constitution de 1987 et qui se présentent régulièrement lors des compétitions électorales pour voter pour un candidat de leur choix dans le cadre d’élections qu’ils espèrent libres et crédibles.

Références : Sauveur Pierre Etienne, Pierre Rosenvallon & Various Internet Sources.

Rédaction : 2009.

Extrait de mon manuscrit : Une Démocratie Dévoyée.

 

Posted August 3, 2012 by maryseroumain7 in Uncategorized