Archive for May 2012

Quelques notes   Leave a comment

LA SOCIAL-DEMOCRATIE HIER ETAUJOURD’HUI
Par Maryse Noël Roumain
(Article in French)
Fortement influencés par le marxisme à leur début, les partis sociaux-démocrates (« socialistes ») européens renoncent après la seconde guerre mondiale aux références marxistes et aux aspirations révolutionnaires. Le terme social-démocratie désigne aujourd’hui un courant politique de gauche, réformiste, c’est-à-dire, admettant qu’il convient d’apporter des correctifs sociaux au capitalisme dans un contexte d’économie mixte, et se rapportant à une pratique démocratique de l’Etat.
Selon l’un des fondateurs du Socialisme, c’est-à-dire de la Social-Démocratie moderne, Ferdinand Lasalle, l’Etat doit promouvoir la justice sociale et non la domination de classe. Historiquement, les sociaux-démocrates revendiquent le suffrage universel de même que l’application de politiques sociales visant l’amélioration des conditions de vie. Ils proposent une alliance avec les syndicats, le changement de la société par le biais de la majorité et de corriger les inégalités par des politiques sociales.
Marx a critiqué l’orientation sociale-démocrate dans son livre : Critique du Programme de Gotha. Rosa Luxembourg a aussi critiqué cette tendance dans son livre : Réforme Sociale ou Révolution ?
Il s’agit d’une mouvance de centre-gauche se signalant par une alliance de réformisme et de réalisme en matière économique et sociale très éloignée de l’idéologie révolutionnaire, recherchant au contraire le consensus entre les acteurs sociaux.
Aujourd’hui, les partis socialistes ou sociaux-démocrates réunis au sein de l’Internationale Socialiste représentent une force politique significative dans les pays démocratiques où ils arrivent souvent à partager le pouvoir.
Le premier parti politique haïtien de cette désignation fut le Parti Socialiste Populaire, PSP. Fondé dans la mouvance politique de l’opposition à la réélection d’Elie Lescot en 1946, on y retrouve des communistes de l’ancien Parti Communiste Haïtien qui avait fait harakiri après la mort de son fondateur principal, Jacques Roumain. L’historien Etienne Charlier, l’agronome Anthony Lespès, le journaliste Michel Roumain, frère de Jacques Roumain, le dentiste Georges Rigaud de même que Max Sam, et d’autres se retrouvent dans le Parti Socialiste Populaire. Ils mènent le combat idéologique contre les tendances dictatoriales, militaristes, aussi bien que contre les adeptes de la question de couleur (les noiristes genre Duvalier), les libéraux bourgeois tel un Louis Déjoie, les populistes, Daniel Fignolé et d’autres. Ils affirment comme les marxistes que la question sociale est une question de classe et non de couleur. Ils favorisent la formation de rassemblements démocratiques larges (l’Alliance Démocratique) au sein desquelles ils militent contre la dictature, les militaires et pour l’avènement de la Démocratie formelle en Haïti. Ils ont un journal La Nation dans lequel ils expriment leurs positions politiques et idéologiques. Ses membres sont soumis aux persécutions politiques de la part des gouvernements de l’époque qui se rangent du côté de l’Armée et de la puissance dominante, les Etats-Unis d’Amérique. Le PSP participe au mouvement révolutionnaire de 1946 où il défend l’idée de l’avènement d’un régime respectueux des libertés publiques et du progrès économique dans le cadre d’élections par le Parlement. Il est proche du notable et propriétaire terrien noir du sud, Edgar Néré Numa. Les noiristes, duvaliéristes et autres, lui reprochent l’appartenance de beaucoup de ses dirigeants à la nuance mulâtre et profitent de cette situation pour l’isoler. Le PSP est marginalisé lors de l’avènement de Dumarsais Estimé au pouvoir et il est dissous lors de celui du militaire Paul Eugène Magloire qui ferme aussi son journal, très apprécié de la population, La Nation. Il ne peut survivre face à la vague noiriste qui déferla sur le pays avec François Duvalier, l’idéologue principal du noirisme, anti-communiste et antisocialiste par excellence.
Aujourd’hui, le courant social-démocrate ou socialiste est officiellement représenté par le PANPRA de Serge Gilles et le CONACOM de Victor Benoît, tous deux membres de l’Internationale Socialiste.
Fondé il y a une centaine d’années, l’Internationale Socialiste est l’organisation mondiale des partis sociaux-démocrates, socialistes et travaillistes. Elle rassemble actuellement 161 partis et organisations politiques de tous les continents qui constituent une force significative dans les démocraties du monde entier. Un grand nombre de ces partis sont au pouvoir ou représentent dans divers pays la force d’opposition principale.
L’Internationale Socialiste dont le Secrétariat est situé à Londres se réunit en Congrès tous les trois ans. L’organisation mondiale comprend des comités thématiques et régionaux et a un statut consultatif auprès de l’Organisation des Nations Unies. Elle défend une série de principes dont les suivants :
• Approfondir la Démocratie dans tous les aspects de la vie
• Promouvoir la Coopération
• Défendre les droits de l’homme par la promotion de la liberté, l’égalité, la sécurité et la prospérité
Elle défend des idées de paix, de protection de l’environnement et de développement des pays du Sud.
« Les libéraux et les Conservateurs ont mis l’accent sur la liberté individuelle aux dépens de la Justice et de la Solidarité alors que les Communistes prétendent atteindre l’Egalité et la Solidarité aux dépens de la Liberté. » Quant aux Socialistes, ils accordent une importance égale aux idées de Liberté, de Justice Sociale et de Solidarité.
J’aurais voulu pour mon propos faire un court historique des formations politiques haïtiennes (PANPRA, CONACOM) qui sont membres de l’Internationale Socialiste, mais je ne dispose pas des documents correspondants. Fondées sous le gouvernement de François Duvalier, le PANPRA à Paris, le CONACOM en Haïti, elles n’ont pas opté pour la lutte armée. En 1986, après le départ forcé de Jean-Claude Duvalier, elles ont participé aux luttes politiques qui opposaient les forces démocratiques aux militaires et aux civils macoutes pro-duvaliéristes. En 1990, le PANPRA était au sein de l’Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès (ANDP) formé du MIDH de Marc Bazin et du MNP28 de Déjean Bélizaire, proposant Marc Bazin comme candidat à la présidence et Serge Gilles, comme Sénateur du Plateau Central. Quant au CONACOM de Victor Benoit, il faisait plutôt partie du Front National de Concertation qui a porté Jean-Bertrand Aristide au pouvoir. Dans les années 2000, ces partis ont fusionné (Parti Fusion des Sociaux Démocrates) et sont devenus membres de l’Internationale Socialiste. Ils ont participé, de 1990 à nos jours, aux gouvernements de transition en Haïti. Ils ont fait aussi alliance avec l’OPL, Organisation du Peuple en Lutte, qui a un statut d’observateur auprès de l’Internationale Socialiste.
May 2012
Références : internet

Posted May 29, 2012 by maryseroumain7 in Uncategorized

LIRE MES NOTES SUR LE COMMUNISME   Leave a comment

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Posted May 17, 2012 by maryseroumain7 in Uncategorized

LIRE MES NOTES SUR LE CAPITALISME…   Leave a comment

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Posted May 9, 2012 by maryseroumain7 in Uncategorized

NOTES SUR LA DEMOCRATIE EN HAITI par Maryse Noël Roumain   Leave a comment

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Posted May 3, 2012 by maryseroumain7 in Uncategorized